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12 2014

Pétition adressée au Pape François pour l’abolition définitive de l’enfer

Etcetera collective

San Pablo, Brésil, 3 septembre 2014
Saint-Siège, Vatican, Sa Sainteté le Pape François

En 1998, l’artiste argentin León Ferrari (1920-2013) a envoyé une pétition, au nom du CIHABAPAI et adressée au représentant de Dieu sur terre, le Pape de l’Eglise Apostolique Romaine Jean-Paul II. Il y sollicitait l’abolition de l’Enfer, lieu de souffrance et de torture interminable auquel est destiné la majeure partie de l’humanité. Le Saint-Siège du Vatican a refusé la pétition, arguant de l’impossibilité d’annuler l’Enfer. Le lieu de la souffrance éternelle, étant éternel, continuera d’exister (ou non ?).

En décembre 2001, alors que les démons de la Finance se manifestaient en Argentine, Ferrari écrivait une seconde lettre à Jean-Paul II, réitérant sa pétition. A nouveau, sans succès. Malheureusement, le sadisme catholique ne s’est pas incliné : l’éternelle torture a poursuivi son œuvre dans ce lieu occulte appelé Enfer, de même que dans les tanières souterraines de l’inconscient social, alimentant la terreur et la violence.

En 2013, alors que León Ferrari se préparait à l’élévation finale de sa vie terrestre, Mario Bergoglio, Archevêque de Buenos Aires, ami-ennemi de l’artiste s’est hissé sur le Siège de Pierre, prenant le nom de François. Peu avant son dernier soupir, le grand artiste argentin demanda un verre de vin, avec lequel il but à la santé de l’ascension de Bergoglio.

Enfin, le Miracle se réalisait ?

A la fin de sa première Via Crucis (Chemin de Croix), le Pape François a déclaré que Dieu ne condamne personne. Il a aussi énoncé d’autres messages2 qui laisseraient entendre que l’Enfer, dont on parle tant, n’existe pas.

Dans le mediascape global –lieu véritablement infernal -, un féroce débat s’est déclenché entre ceux qui ont interprété les mots du Pape comme la fin de l’éternel tourment et d’autres qui, à l’inverse, argumentaient que les paroles du Souverain Pontife étaient métaphoriques et estimaient qu’il n’y a pas lieu de douter du tourment éternel.

Nous, citoyens du monde, réunis dans la ville de San Pablo, nous demandons au Pape François d’élucider ce point crucial. Plus précisément, nous prions pour l’abolition de l’Enfer, lieu de barbarie et source mentale de haine et de violence.

Nous rappelons ici « Leticia » de François d’Assise, lorsqu’il se savait proche de notre sœur la mort, et nous espérons que tous les hommes et femmes du monde puissent être libres d’affronter la mort avec le même esprit.

Plus encore, nous demandons au Pape François qu’il nous aide à abolir l’Enfer terrestre du Capitalisme Financier et de la guerre, expérience quotidienne de milliards d’êtres, indigents, travailleurs, pauvres, chômeurs, victimes de la guerre et du colonialisme clérical.

PAR CETTE PETITION, LES SIGNATAIRES SOLLICITONS L’ANNULATION, DEFINITIVE ET ABSOLUE, DE L’ENFER.

NB : dans le cas où la négociation entre Sa Sainteté et le Père Eternel aboutirait à une impossibilité d’annuler l’enfer, nous le prions, pour le moins, de bien vouloir permettre la rédemption de l’âme de l’artiste et de sa libération des ténèbres.


http://petitiontopopefrancis.org/?page_id=124